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mistralyre94

2 novembre 2007

Un regret

Un regret

Le vent de l’hiver  chatouilla les orteils de pieds de Jules, ce qui le réveilla.

Il était 10 heures et comme tous les dimanches matin, il avait mal à la tête et culpabilisait en voyant une fille dont il ne connaissait pas le prénom, allongée à côté de lui.

Il plaisait beaucoup aux femmes, il était grand et mince et brun, avait les épaules carrées, et des yeux vert foncé qui  lui donnaient un regard mystérieux. Mais ce qui les faisait toutes craquer, c’était la façon dont il leur donnait le sentiment d’être unique, la façon dont il écoutait ce qu’elles disaient.

Mais dés le lendemain, elles repartaient chez elles, le cœur brisé.

C’est comme ça qu’il collectionna les conquêtes, sans jamais se poser de question :« il faut profiter de la vie tant que l’on est encore jeune !... »disait-il.

Un jour, il invita Jeanne, une très bonne amie, à dîner chez lui. Comme à chacun de leurs rendez-vous, ils parlèrent des heures sans voir le temps passer. Mais ce jour-là, il vit qu’elle était jolie. À vrai dire, il ne l’avait jamais vraiment regardée. Cette fois-ci, il ne fit plus semblant de s’intéresser à elle, il l’écoutait, ils riaient. Il savait que c’était elle la femme de sa vie, elle était là, sous ses yeux et il ne l’avait jamais vue.

Ils sortirent ensemble, elle s’installa chez lui, il la présenta à ses parents.

Mais quand elle lui parlait de mariage, de bébé, d’engagements, il ne disait rien ou changeait de sujet. « Et si je me trompais, si ce n’était pas la bonne ? Je n’ai que 33ans, j’ai encore le temps de m’amuser…Un bébé ça vomit, ça pleure, ça crie, ça vous pourrit la vie ».

Elle attendit deux ans, se disant qu’il changerait d’avis, sans résultat. Puis elle en eut assez. Elle le quitta. Il la laissa partir.

Il rencontra par la suite Marie, Hélène, Aurélie, Julie et tant d’autres. Mais il ne retrouvait plus la même complicité qu’avec Jeanne.

Le temps passait et sa jeunesse aussi. Des cheveux gris apparaissaient, des rides se formaient au coin de ses joues, des douleurs articulaires se faisaient de plus en plus régulières, une légère calvitie se dévoilait en haut de son crâne.

Lors des dîners avec ses amis, les sujets de discussion étaient toujours les mêmes :

« Aujourd’hui Antoine a appris à marcher, Jérémy a eu un 10 en maths, tu te rends compte un vrai petit génie ! »Cela l’insupportait.

Lorsqu’il invitait ses collègues du bureau pour voir un match de foot et pour faire la tournée des bars, ceux-ci lui répondaient qu’ils n’avaient pas le temps ou qu’ils devaient s’occuper de leurs gosses.

Il comprit alors qu’il était temps de trouver quelqu’un avec qui construire une famille.

Mais les femmes qui l’intéressaient, les jeunes et jolies jeunes femmes de 25 ans, ne voulaient plus de lui. Et celles de 40 étaient mariées et avaient déjà une ribambelle d’enfants.

Le problème devint sérieux. Il essaya les sites de rencontres sur le net :il n’y trouva que des femmes seules et dépressives. Puis les « speed-dating » un nouveau concept à la mode qui consiste à avoir plusieurs rendez vous ne durant que 7 minutes. Il s’inscrivit dans un club de gym, au yoga à l’aquagym, il alla même dans des parcs pour enfants…Sans succès.

La calvitie ne fut plus si légère. On ne voyait désormais plus que quelques cheveux noirs, il avait désormais 50 ans et il était seul.

Plus le temps passait et plus il était vulnérable. Les trajets allant de chez lui à la poste ou  à la boulangerie étaient de plus en plus longs et éprouvants, les bouteilles d’eau étaient de plus en plus lourdes à transporter.Les visites chez le médecin et les médicaments à prendre augmentaient, les trottoirs étaient de plus en plus hauts, les pertes de mémoires de plus en plus fréquentes…

Un jour alors qu’il allait faire ses courses, il trébucha et tomba.

Il crut mourir, vit sa vie défiler sous ses yeux et se sentit affreusement seul lorsqu’il se réveilla à l’hôpital sans aucun bouquet de fleurs, ni aucune visite.

Il n’avait pas su garder de vrais amis ; il les avait volontairement perdus de vue, par jalousie ou par écoeurement. Leurs vies si parfaites le mettaient hors de lui.

Mais maintenant il regrettait.

Il aurait bien aussi bien voulu avoir une gentille femme qui serait là, à son chevet, qui lui aurait préparé de bons petits plats, qui lui parlerait dans des moments de solitude, qui l’aiderait, qui serait là. Mais non, il était seul

On apprit par la suite qu’il s’était tué en glissant de sa baignoire.Les gens ne s’aperçurent de sa mort qu’au bout de 3 semaines, la puanteur avait alerté les voisins.

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2 novembre 2007

Rédaction

Rédaction

Les congés de Noël sont terminés, et nous voilà de retour en classe.

A peine installée, notre maîtresse, comme à chaque rentrée nous demande de sortir une feuille pour y écrire une rédaction.

Cette fois, le sujet est : Racontez vos vacances.

Evidemment, pour moi ce n’était pas difficile, j’avais vécu des journées exceptionnelles.

En effet, le premier jour, il faisait très froid à Lille, de l’autre côté de la fenêtre j’apercevais de petits flocons de neige qui tombaient du ciel sombre. Le silence régnait dans notre rue, j’avais la chair de poule.

Maman et papa se dépêchaient de se préparer. Ils avaient rendez vous avec le médecin de Valentine parce que cet après midi là elle allait être placée dans une chambre spéciale. Maman m’avait expliqué mais je n’avais pas vraiment compris. Je savais juste qu’on ne pourrait plus lui faire de câlins et qu’elle ne pourrait plus sortir de cette pièce tant qu’elle n’aurait pas un nouveau petit cœur.

En attendant, moi j’allais chez mon ami Jules, comme chaque fois que maman et papa se rendaient au chevet de Valentine et que je ne pouvais pas venir. En plus sa maman est gentille, quand elle voit que je m’inquiète, elle me prend sur ses genoux et me réconforte.

Papa et maman avaient l’air très fatigué et tellement nerveux ! Quand ils sentaient que je me faisais du souci ils me répondaient toujours la même chose : « Mais ne t’en fais pas mon petit Louis, tu vas voir tout cela sera bientôt terminé. » Mais moi, je ne suis pas débile, je comprends très bien tout ce qui ce passe. Alors pour ne pas les inquiéter,  chaque fois je faisais la même chose, un petit hochement de la tête pour leur montrer ma compassion.

Maman m’avait dit que le lendemain si tout se passait bien, je pourrais aller avec eux voir ma petite sœur. J’espérais que cela ne serait pas trop impressionnant.

J’avais vraiment passé un bon moment chez Jules. On avait joué aux gendarmes et aux voleurs, c’est mon jeu préféré !

Quand je suis rentré chez moi j’ai vu Papa, il avait l’air un peu bouleversé, je n’osais pas demander comment cela c’était passé.

Alors il m’expliqua que maman était restée à l’hôpital pour la nuit.

En effet Valentine n’avait pas beaucoup apprécié son changement de chambre, lorsqu’elle avait vu qu’elle ne pourrait plus sortir jouer avec les autres enfants elle s’était mise à hurler.

Ce matin là quand je m’étais réveillé, maman était déjà rentrée.

Pendant qu’elle préparait les affaires de Valentine, je m’étais installé à mon bureau pour faire de beaux dessins pour décorer la chambre de ma sœur.

Après le déjeuner, maman et papa m’avaient proposé d’aller rendre visite à Valentine.

Pendant le trajet  j’avais le cœur qui battait tellement fort que je l’entendais.

Lorsque nous sommes arrivés, l’infirmière nous a dit que je n’avais pas le droit de rentrer dans la chambre, alors Papa s’est énervé, est après un long moment de négociation entre mes parents et le service de pédiatrie, je pus enfin voir ma sœur, à travers une vitre.

On lui avait posé une perfusion sur la main, la chambre était pleine de machines diverses qui émettaient de petits bruits. J’étais ému, mais je serrais fort les dents pour ne pas pleurer. Il y a eu un long silence, puis une petite dame a surgi dans la pièce ou nous étions.

Elle nous dit « La petite Valentine est dans la chambre 217, suivez moi, vous allez devoir porter la tenue réglementaire. «

Nous avons donc enfilé un pyjama bleu, une bavette et des gants. C’était drôle on ressemblait à des schtroumfs ! Une fois habillé, je suis rentré dans la chambre de Valentine, lorsqu’elle m’aperçut j’ai vu son visage s’éclaircir. Un beau sourire apparut sur son visage pâle.

J’ai pu jouer avec elle pendant un moment. Puis très vite elle s’est endormie car elle était très fatiguée.

Je lui ai accroché les dessins que j’avais faits dans la matinée.

Maman resta un petit moment à regarder Valentine dormir, puis nous sommes partis.                        

J’étais  fatigué parce que la nuit les médecins de garde avaient appelé. Valentine ne s’arrêtait  plus de pleurer, les médecins ne savaient plus quoi faire. Papa était donc parti en pleine nuit dormir avec ma petite sœur.

Dans l’après midi, avec maman nous sommes retournés à l’hôpital.

J’ai pu rester tout seul avec Valentine, maman avait rendez-vous avec l’équipe médicale pour le déroulement de la greffe. Malheureusement, à ce moment il n’ y avait plus beaucoup de petits cœurs tout neufs, moi je pensais que c’était à cause de Noël. Il y avait plein de personnes qui voulaient aussi des cœurs neufs, alors forcement il n’y en avait plus.

Valentine avait donc été placée sur une liste d’attente.

Moi je ne suis pas très patient, alors j’espérais qu’il y aurait bientôt un cœur en stock!

Valentine n’allait pas très bien aujourd’hui, elle était très fatiguée elle n’a même pas pu jouer. Les médecins ont préféré qu’on la laisse se reposer, alors j’ai attendu dans la salle d’attente pendant un moment ! Qu’est ce que j’ai pu m’ennuyer.

En fin de journée, avant que je rentre à la maison, les médecins avaient l’air perplexe.

Ils avaient donné de fortes doses de médicaments, et Valentine n’allait toujours pas bien.

Maman était inquiète, les médecins aussi. Le petit cœur de ma petite sœur n’arrêtait pas de faire des bêtises !

Comme la situation ne s’arrangeait pas, papa est venu me chercher et maman est restée avec Valentine.                                                                                                               

Je me faisais de plus en plus de soucis, les médecins et les parents aussi.

Valentine avait été placée prioritaire sur la liste d’attente.

Une nuit elle devait être transférée dans un autre hôpital pour passer des examens. Mais son état était trop « critique » comme disent les médecins pour qu’elle puisse supporter un voyage.

Pendant ce temps mamie est venue s’occuper de moi.

La nuit, comme je n’arrivais pas à dormir, j’ai écrit une lettre au père Noël, en voilà un extrait :

« Cher Père Noël, cette année, je crois avoir été bien sage. Pour noël je ne veux ni Gameboy, ni arc ni aucun de tous les magnifiques jouets que tu nous m’offres tous les ans.

Cette année j’aimerai juste que tu apportes un nouveau petit cœur pour ma petite sœur, j’espère que tu sais ou est-ce que cela s’achète.

Père noël je te fais confiance. Prend bien soin de ma lettre.

Merci, Louis

P.S: Ne prend pas en compte les fautes d’orthographes, maman n’est pas là pour les corriger. »

             

Maman était très triste, elle était malade, elle ne pouvait donc pas voir Valentine, qui était toujours dans un mauvais état.

Papa travaillait, il était en vacances le lendemain.

Comme nous n’avions toujours pas de signe de petit cœur j’ai proposé à maman de partager le mien avec Valentine mais elle m’a dit que ce n’était pas possible.

Maman m’avait expliqué que les médecins allaient faire passer des examens à Valentine pour voir si un autre virus ne se cachait pas.

L’après midi l’hôpital organisait un goûter pour les familles des enfants en chambre stérile et après maman avait encore rendez vous avec le médecin pour les greffes.

En sortant nous avions prévu de préparer le réveillon de noël, il y aurait mes grands-parents et mes oncles et tantes et peut-être quelques cousins.

Ca serait le premier noël sans ma petite sœur, cela attristait beaucoup la famille.

J’aurais tellement aimé qu’il y ait un petit cœur pour ma sœur. Pour enfin la revoir courir, jouer, rigoler, vivre !

Les parents étaient tellement tristes, et les médecins tellement désolés. Ils ne savaient plus quoi faire. Voilà plus de 4 mois que Valentine n’était pas revenue a la maison et  bientôt cinq jours qu’elle n’était pas sortie de son petit lit froid.

Le reste des vacances s’étaient écoulées dans l’angoisse et l’attente d’un cœur.

Quelques jours plus tard,  lorsque la maîtresse nous rendit nos devoirs, elle s’approcha de moi, le regard noir. J’étais étonné, car j’étais assez satisfait de la rédaction que j’avais écrite.

Devant tous mes camarades, elle m’humilia en disant qu’il ne fallait pas mentir avec des choses aussi graves, que vraiment je devais ressentir beaucoup de honte, Elle était si en colère qu’elle avait refusé de me donner une note.

Je ne m’étais jamais senti autant vexé que ce jour là, je n’en revenais pas. Comment aurais-je pu inventer une telle histoire.  Je me mis à pleurer et le soir, je racontais tout à mes parents.

Eux aussi avaient des choses à me dire :

Dans la journée, l’hôpital les avait appelé en urgence, Valentine n’allait pas bien du tout mais heureusement, un petit cœur était arrivé pour ma petite sœur, elle allait être sauvée.

Le soir à la maison mes parents parlaient peu. Mais quand j’écoutais en cachette la discussion maman parlait de « réanimation », je ne savais pas vraiment ce que cela voulait dire mais j’avais bien compris que c’était grave. Maman sanglotait au téléphone.

Papa et maman sont partis voir Valentine toute la nuit à l’hôpital.

Moi je suis resté à la maison avec la maman de Jules, mais je pensais encore aux méchantes paroles de la maîtresse. Papa avait bien essayer de me rassurer, mais il était tellement préoccupé !

La maman de Jules nous avait préparé un très bon repas, mais je n’avais pas faim. J’étais tellement triste, , la mâchoire serrée. Je me concentrais pour ne pas faire apparaître sur mes joues, un semblant de tristesse.

En réalité les parents aussi devaient avoir la mâchoire serrée, ils essayaient de sourire, rire mais bien souvent leurs regards vides les trahissaient.

Et cette maîtresse qui ne me croyait pas…

Ce n’était pas très clair dans ma tête mais je n’avais pas osé poser trop de questions.

J’avais compris l’essentiel, Valentine allait à nouveau pouvoir mener une vie de petite fille.

Je m’imaginais déjà la voir jouer dans le jardin avec moi.

Dans l’après midi, papa nous a téléphoné pour nous donner des nouvelles :

L’opération avait duré une dizaine d’heures mais maintenant, Valentine se portait bien. Tous les risques étaient écartés..

En entendant la voix de papa, j’ai senti tout mon corps frissonner et des sanglots remontaient de ma gorge.

Valentine était sauvée, Valentine allait vivre…..

Malgré ma colère de la veille, c’est le cœur léger que je poussais la porte de l’école le lendemain.

Quelle ne fut pas ma surprise, lorsque la maîtresse s’avança vers moi et m’embrassa en s’excusant.

Je n’en revenais pas, mes parents avaient pris le temps de téléphoner à l’école, pourtant, ils avaient d’autres soucis en tête…

2 novembre 2007

Confession d’un tueur en série …

Confession d’un tueur en série …

  Je suis plutôt âgé mais très vivant encore et j’adore les jeunes … Je les adore parce qu’ils sont débordants de vie et d’énergie… ils respirent la santé. Mais ce que je préfère c’est les âmes seules, tristes et désespérées parce que de ce genre de personnes, on peut tout obtenir et tout leur faire croire … c’est fabuleux !

Vous allez croire que je suis cruel, dangereux, pervers et même peut-être mentalement déficient… peut être est-ce vrai ? De toute façon je ne peux pas vous répondre car les malades mentaux ne savent pas quand ils sont malades et si je vous le disais, vous auriez peur de moi … et sans vous je ne suis rien … J’ai besoin de vous pour grandir et évoluer… Le soleil n’est rien sans planètes à illuminer, les vendeurs n’existent pas sans les clients et une télévision ne sert a rien si personne ne la regarde … Je suis comme le soleil, les vendeurs et la télé… je ne suis rien sans vous … si vous saviez comme je vous aime … Vous êtes ma vie, et quand je dis çà, ce n’est pas pour vous attendrir, c’est la vérité … sans vous je n’existerais pas …

  Beaucoup de personnes me connaissent, un peu comme si j’étais une grande star de cinéma dont on voudrait tous faire la connaissance… On parle énormément de moi, on me voit à la télévision, dans les films, les séries et aussi à la radio quelques fois … Je suis une star aux yeux des gens … Certains m’adorent et me vénèrent, d’autres plus réticents me haïssent et veulent ma perte … mais ce que je préfère, c’est quand on raconte mes « prouesses » en chansons … La voix tremble, on y sent de la colère, du désespoir … Généralement c’est en rap qu’on parle de moi, j’adore ! Les jeunes aiment le rap… Vous savez les jouvenceaux sont un peu trop excessifs, un petit malheur ou une contrariété vont réveiller en eux des émotions disproportionnées. Leur monde va s’écrouler et larmes et colères vont faire leur apparition.

C’est pour cela que je les aime tant, ils sont si faibles et si forts en même temps, c’est un réel plaisir qu’ils se tournent vers moi pour les aider et les consoler …

Donc je disais les adolescents rêvent tous de me rencontrer et moi je les attends avec impatience …

Parfois, je force le destin, je lui donne un petit coup de chance, mais leur envie d’apprendre à me connaître est très souvent suffisante à notre rencontre…

Après avoir fait ma connaissance, beaucoup s’attachent très vite à moi, d’autres, plus réticents, prennent plus de temps, mais souvent je deviens très vite leur meilleur ami …

  Si seulement je m’arrêtais là, mais non, j’en veux toujours plus… donc je m’attaque aux personnes plus âgées… souvent après un divorce ou lors de durs passages de la vie, c’est des adultes conscients de leurs actes qui se tournent vers moi … Je ne les oblige pas mais ils aiment faire ma connaissance … je suis toujours au rendez-vous, bien sûr …

  Je dois vous paraître un peu fou mais très gentil puisque toutes ces personnes se tournent vers moi lorsqu’ils vont mal … Oui, ces personnes m’apprécient (au départ et même pendant un court ou long moment de la vie) mais je crois que vous vous trompez … Je suis, enfin je pense, tout sauf un gentil garçon …

Mon seul et unique plaisir : manipuler les êtres sensibles !! Et oui … vous voilà dans la désillusion totale ? Ou savez-vous déjà qui je suis ? Je ne suis pas gentil !! enfin si, j’aide les personnes dans le besoin, pas de la meilleure façon mais je les aide tout de même…

 

Je suis cruel, méchant, détestable, horrifiant, destructeur, répugnant… mais aussi futé, malveillant, perfide, et plein d’autres choses encore … Vous me sous-estimez et me méprisez très souvent … En effet ces personnes que je vous ai décrites comme mes amis ne sont que des pantins, ce sont surtout mes victimes… J’aime détruire ce qui reste d’amour et de bonheur sur terre, certaines personnes me comparent même au néant …

Mais, bien sûr, vous ne connaissez pas mon visage … Car la plupart de mes victimes sont mortes sous la douleur de mes tortures … J’apprécie énormément de voir ces êtres si faibles, à mes pieds, me suppliant de laisser en vie (certains bizarrement ont si peur qu’ils veulent mourir). Ils sont si pitoyables, lamentables et navrants … C’est plutôt triste de voir un homme à genoux, attendrissant de voir une femme pleurer et désolant de voir un adolescent avec tant de peur dans les yeux … Mais je vous rappelle que dans environ 90% des cas, ces personnes sont venues à moi … (je mens peut-être un peu sur les pourcentages mais chut !).

Enfin bref, je vais maintenant dévoiler une partie de moi et de mes activités qui pourraient peut- être en choquer plus d’un … Connaissez-vous ces films d’horreur pleins de sang qui coule et d’organes qui se promènent ?? Je m’inspire de ces films … En effet, les organes sont très importants pour que ma cruauté soit parfaitement organisée… On ne peut pas dire d’un tueur en série que c’est le plus cruel s’il ne joue pas avec les corps de ses victimes …

Le foie est ma partie préférée du corps … jouer avec est si amusant! Vous devriez essayer…

Il est si … petit et je ne sais pas mais il a ce petit quelque chose qui me fait littéralement craquer! Je l’adore … Saviez-vous que quand on coupe une partie du foie il se reforme … pas à l’identique mais tout de même !! Le foie n’est-il pas extraordinaire ? Je fais peur aux familles de mes propres amis … D’accord, c’est vrai, je ne suis pas toujours très gentil avec ces derniers mais quand même … Je pense que si les proches ont peur, c’est parce qu’ils ne veulent pas voir mes pantins mourir. Vous savez, parfois, on voit des personnes fascinées par les méthodes de tortures de certains tueurs en série… Je me demande si ce n’est pas le cas ici. Oui, c’est vrai, dans 90% des cas environ, les familles des victimes ne veulent pas les voir mourir car ils les aiment. Mais peut- être qu’un jour, vous verrez une victime qui n’est pas mon œuvre… Car je ne suis pas le seul tueur en série sur terre… Ma femme, elle aussi, s’amuse à ce jeu là. Tous les deux, nous faisons une bonne équipe…

  Je vais vous donner un exemple : il s’appelle Jacques, il a une soixantaine d’années, récemment divorcé et père de deux filles de 14 et 17 ans. Il est venu à moi après son licenciement. Il n’est pas très grand et d’une corpulence moyenne. Ce pauvre homme, en me côtoyant, ne savait pas ce qui l’attendait … Ses amis lui avaient dit que j’étais de bon conseil et très pratique pour oublier les problèmes, mais je sais que s’il pouvait faire un retour en arrière, il resterait loin de moi. Petit à petit, nous sommes devenu très liés… Je suis vite devenu indispensable à son bon fonctionnement et à sa survie mentale. Sans moi, il le savait, il craquerait et se suiciderait probablement. Sa famille n’étant pas à ses cotés pour le soutenir, il ne pouvait compter que sur moi. En voyant ce qu’il était devenu, sa femme divorça et ses filles le laissèrent tomber … Le pauvre homme seul reniait ses erreurs … Sa fierté masculine l’avait poussé à ne pas demander de l’aide, et même sous la douleur de mes tortures, il n’osait presque pas crier… Je l’ai empêché d’avancer et j’ai embrumé ses pensées … Jour après jour je causais sa perte … Il ne s’en rendait pas compte mais je le tuais, lui et son entourage, lentement … Car quand je choisis ma victime, et que je la pourchasse, je détruis aussi sa famille … Sa femme a du mal à se remettre de ce fléau et ses filles sont encore très perturbées. Ma présence quotidienne dans cette famille a causé de nombreuses disputes et de nombreux désaccords. Les filles de Jacques essayèrent en vain de le détourner de moi … Mais chaque soir, après avoir cherché sans résultats un travail, il revenait me voir …

Je lui plaisais tellement qu’il en a oublié ses proches, il n’écoutait plus les conseils des personnes qui l’avaient aidé lors de durs choix de la vie … Mais quand il dut choisir entre moi et sa famille, il me préféra.

J’attends avec impatience de me retrouver seul avec lui pour le tuer … J’ai déjà essayé. Il y a environ huit ans, j’ai tenté de l’assassiner … J’ai voulu lui retirer son foie mais il a réussi à s’enfuir, il vivait encore avec sa famille et avait donc encore un peu d’espoir ce qui lui donna un peu de force pour s’échapper… Mais maintenant qu’il vit loin d’eux, je sais que je peux y arriver … De plus, il se fait de moins en moins jeune et bientôt, je vous le promets, je lui porterai le coup de grâce… 

  J’aimerais vous dire exactement le nombre de personnes que j’ai tuées mais je situe cela à environ quarante milles par an … Je sais, c’est beaucoup, mais je suis un professionnel. Attention, je ne fais pas les choses à moitié !! Je travaille sur plusieurs cas en même temps !! Bien sûr que oui !! Je vous l’ai dit, vous me sous-estimez …

  Je suis l’alcool et les personnes regrettent souvent de m’avoir goûté … Mais ce n’est pas de ma faute, si j’aime voir mes victimes me consommer encore et toujours jusqu'à n’en plus pouvoir, me vomir ensuite, être troublées par moi, ressentir un vide quand je ne suis pas là, être privées de toute intelligence et conscience de leurs actes en ma présence …

Je suis, je le sais, diabolique et cruel comme ma femme, la drogue, mais si vous ne voulez pas devenir une de mes victimes consommez-moi avec prudence et modération …                        

                                                                                                               Sans remords, l’alcool…

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